mardi 2 avril 2013

Choc de compétitivité : commençons petitement ...

Lorsqu'un(e) salarié(e) est élu(e) au Comité d'Entreprise, il ou elle a droit à une formation "économique" d'une durée maximum de 5 jours. Ce droit est prévu à l'article L 2325-44 du Code du Travail.

Cela part d'un bon sentiment. Il est logique que les personnes auxquelles on donne mandat pour décider sur des sujets importants pour l'entreprise possèdent un minimum de compétences en la matière. Que la formation soit conséquente (5 jours, cela commence à faire beaucoup), et qu'elle soit payée par l'entreprise et par le CE, est juste.

D'un autre côté, tout salarié a le droit de se présenter et donc tout salarié peut être élu. Si cette personne part à la retraite dans les 3 mois qui suivent son élection, elle va bénéficier d'une formation qui sera très peu rentable pour l'entreprise, pour le CE et probablement même pour la personne elle-même.

Des dépenses engagées sans retour? C'est de la non-qualité. Imputable à qui ? Pour partie au salarié qui se porte candidat, pour partie à ses électeurs, pour partie au Code du Travail qui pourrait exiger une durée d'exercice prévisible minimale pour les membres des instances représentatives du personnel.

Quant au remplaçant du/de la retraité(e), il devra lui aussi s'inscrire pour une autre session de la même formation, et sera donc peut-être moins performant lors des premières réunions.

dommage, non ?

H

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